Résumé :
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Ce texte est une réflexion sur la difficulté d’être « moi » et sur la complexité du geste d’aller vers l’autre. Il développe d’abord le thème de l’identité, de sa fragilité et de ses confins, pour aborder ensuite la question de l’autre, réel ou fantasmé, proche ou lointain, mais qui peut le contester et mettre en danger sa complétude. D’où le recours ancien, en dehors de toute pathologie caractérisée, à des artifices tels que l’androgyne ou le double, qui offrent une certaine sécurité lorsque la solitude est éprouvée comme une amputation. L’hypothèse développée sur notre capacité d’échange avec autrui correspond à la conscience que nous avons d’être en partie étrangers à nous-mêmes, et donc de nous considérer en partie semblables à l’autre.
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