Abstract:
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Dans le cadre de cet article, nous envisagerons la « plainte », et plus spécifiquement l’action « de râler », comme un processus antidépressif qui permettrait de jouer entre plaisir et déplaisir avec les représentations substitutives de l’objet perdu. Nous questionnerons les destins de la plainte dans la rencontre transférentielle et la manière dont le travail analytique mobilise puis assouplit l’arsenal défensif dans la rencontre avec l’objet. À travers le cas de Georges, patient suivi en cabinet libéral, nous questionnerons le retentissement de la perte d’objet et ses aménagements défensifs pour décrire en quoi l’action même de « râler », pourrait se lire comme un équivalent masturbatoire, écran des objets antérieurement perdus en cascade. Nous considérerons les fonctions hallucinatoires de la plainte, et l’érotisation de l’anticipation de la perte, au service des mobilisations défensives, tout en envisageant leur revers dans le travail analytique.
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