Resumen:
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L’énonciation d’une double négation inaugure la reprise d’un deuxième temps d’une cure après une interruption décidée par la patiente. Cette formulation surprend l’analyste qui, dans un temps second, s’étaye sur « La négation ». Cet appel au père de la psychanalyse a permis de tiercéiser des mouvements transféro-contre-transférentiels particulièrement intenses. Par des allers-retours entre les deux temps de l’analyse, l’auteure évoque une première période marquée par la difficulté de la patiente à se souvenir et à accomplir le travail de deuil lié à la perte de sa mère ; une période de latence, caractérisée par l’interruption du traitement, véritable agir de transfert, a permis à la patiente d’assumer une position active. Elle a ainsi quitté l’objet pour ensuite, lors de la deuxième partie du traitement, le rechercher et le (re)trouver vivant. La double négation traduit alors, chez cette patiente, le début d’un nouveau fonctionnement psychique où la compulsion à soigner laisse la place à la remémoration de premiers souvenirs d’enfance.
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