Résumé :
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Toute la clinique contemporaine se trouve mobilisée par les questions qui intéressent les échecs de certains traitements psychanalytiques (cas limites ou non névrotiques). Ceux-ci font apparaître une logique du fonctionnement de type négativante du fait que l’emploi de la négation change radicalement de sens, car elle ne réfère plus au sens latent du positif. La négativation se situe dès lors au centre de fonctionnements psychiques obstinément rebelles aux changements. L’auteur se propose de rappeler que lorsque des expressions négativantes telles qu’un « je ne sais pas… » (déni), « je ne me rappelle pas… » (mémoire amnésique), « je ne comprends pas… » (désaveu), apparaissent dans le discours du patient, ceci après que l’analyste aura pu intervenir de manière vécue comme décondensante, elles témoignent d’une négativité liée à l’évacuation par le patient des émotions mobilisées par l’intervention et reviennent à dire : « J’entends bien ce que vous dites. Vous pouvez avoir raison, mais cela ne signifie rien pour moi. ». Dit autrement : « cela n’a pas de sens pour moi. ».
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