Résumé :
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Ce travail explore la question de la relation à l’objet et de ses potentialités déshumanisantes, c’est-à-dire désobjectalisantes et désubjectivantes, à partir de la lentille grossissante de la situation extrême, au niveau collectif (notamment dans le trauma historique la Shoah) et individuel (la clinique des tueurs en série). Il tente de montrer combien cette potentialité est présente, voire plus ou moins réalisée a minima, dans le modèle contemporain de la relation à l’objet alimenté par la collusion de plusieurs facteurs, parmi lesquels la logique néolibérale étendue à l’humain, la présence envahissante des relations virtuelles et la tendance « humaine trop humaine » vers le narcissisme mortifère. En dialogue avec la psychanalyse, nous nous appuyons sur la pensée philosophique d’Agamben sur le concept de dispositif et la perspective de Han sur la contemporanéité.
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