Résumé :
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Un cinéaste parle depuis la singularité de sa pratique artistique. Son œuvre en cours, Une généalogie de la colère, consacrée à l’héritage psychique de la guerre, met en scène thérapie et cinéma dans l’invention de récits signifiants qui permettent aux protagonistes de survivre à la violence vécue.En faisant le pari que le temps de l’écoute documentaire au fondement de la saisie des récits traumatiques soit sans cesse remis en jeu par les protagonistes dans un « après-coup » amené par la thérapie, mais aussi par le cinéaste, l’auteur déplie ici une recherche concrète où l’art de l’écoute et du montage cinématographiques viennent se frotter à l’écoute et au montage analytique. Cinéaste et analysant, l’auteur propose de questionner le rapport du récit signifiant à la vérité. Vérité émancipatrice qui serait ainsi issue non seulement d’une part dite documentaire, mais aussi d’une part de fiction si l’art du « dé » et du « re » montage est accompli par tous – patients, thérapeutes et cinéaste.
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