Résumé :
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Pourquoi Freud n’a-t‑il jamais apprécié le cinéma ? C’est grâce à plusieurs patients, mais à deux d’entre eux tout spécialement qui étaient cinéastes, conscients chacun, au long de l’analyse, de l’enjeu bisexuel propre à leur art et de leur capacité à engager des deuils, que l’auteure a été conduite à inventer la notion d’Ego alter, qui, à ses yeux, précède toute sublimation et a son mot à dire à la projection. On pourrait affirmer qu’il relie l’œuvre à l’artiste comme l’analysant à son psychanalyste quand ceux-ci acceptent dépersonnalisations et transports des forces de déliaison dans le Moi qui s’enrichit d’autant. L’auteure fait fonctionner cette notion en un balancement quaternaire : peur, « viol », désespoir, authenticité, et cela dans plusieurs films, soutenue par les déclarations écrites de plus d’un réalisateur. Cette méditation sur le cinéma est la suite d’un livre : En deçà de la sublimation. L’Ego alter (2011), où elle analysait de façon critique cette notion, à travers la littérature et la peinture.
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