Résumé :
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L’auteur aborde la question de la haine en la rattachant à la difficulté humaine de reconnaître la fondamentale dépendance de sa condition. Le refus de la dépendance à l’autre amène à le haïr, le rejeter, et donc à se priver de ce qu’au fond on en attend. L’auteur l’illustre sur le plan clinique à partir de sa pratique, qui va privilégier la haine au sein de couple, en distinguant différentes conjonctures, et les conséquences pour la conduite de la cure ; il les met à chaque fois en regard de certains romans de Georges Simenon, également centrés sur la haine dans le couple ; ce qui permet, à partir de la dimension passionnelle, amoureuse et meurtrière, de faire un lien entre le rôle de la fiction littéraire, la notion du « détruit-trouvé » proposée par René Roussillon, et l’enjeu propre de la cure.
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