Résumé :
|
Le travail psychothérapeutique avec un patient ayant commis un crime d’infanticide permet d’interroger des processus psychiques dans la transformation de l’amour en haine. En référence à Freud dans ses recherches, la culpabilité de l’acte du crime se trouve dans le fantasme de l’accomplissement d’un désir inconscient au regard de l’interdit. Le narcissisme occupe une place centrale lors des intrications/désintrications pulsionnelles. Dans la contention physique, le corps en scène constitue cet objet intermédiaire entre l’amour et la haine. Toutefois, dans l’infanticide, le moi atteindra l’objet dans la mesure où le meurtre de l’enfant conduira au meurtre de la mère. Quel est le devenir du destin des pulsions après l’acte ? Le psychanalyste est-il disponible pour maintenir un cadre symbolisant et une écoute flottante dans la clinique de l’extrême ? Comment entendre, dans un acte meurtrier, la culpabilité inconsciente du sujet qui réclame son innocence d’enfant meurtri ?
|