Abstract:
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Haïr comme acte convoque l’objet : l’auteur fait l’hypothèse que haïr son propre sexe peut constituer un palier d’organisation en dernier recours face à des désorganisations identitaires majeures, maintenant ainsi un objet qui vectorise coûte que coûte la pulsion et maintient un fonctionnement psychique objectal. Le sexe du sujet peut devenir cet objet extérieur haï que Freud étudie dans Pulsions et destins de pulsions, et différentes cliniques éclairent cette proposition. L’adolescence est un moment particulièrement propice à haïr son propre sexe, lieu de fixation par excellence du conflit identification/identité. Les conduites d’automutilations, de scarifications, sont analysées à l’aune de cette haine de son sexe, entendues comme des mortifications en lien avec la problématique du deuil. Dans cette perspective de l’enjeu réorganisateur de l’acte de haïr, on ne peut que différencier absolument haïr et détruire.
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