Résumé :
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"Ce que dit le surmoi, c'est -Jouis !Tel est l'ordre, l'ordre impossible à satisfaire et qui est comme tel à l'origine de tout ce qui s'élabore sous le terme de la conscience morale, si paradoxal que cela puisse vous paraître. Pour en sentir bien le jeu de définition, il faut que vous lisiez dans l'Ecclésiaste les mots suivants : - Jouis tant que tu es, jouis, dit l'auteur, énigmatique comme vous le savez, de ce texte étonnant, - Jouis avec la femme que tu aimes.
C'est le comble du paradoxe, parce que c'est justement de l'aimer que vient l'obstacle. " (Lacan, Séminaire XVIII, D'un discours qui ne serait pas du semblant, 1971) Christiane Anglés Mounoud questionne les inconnues d'une équation non résolue, celle devant laquelle une analyse rigoureuse et inspirée ne renonce pas, la difficile coïncidence de l'aimer et du jouir. Que penser de la place hégémonique du concept de jouissance dans nos sociétés postmodernes et dans la psychanalyse inventée par Freud et réinventée en France par Lacan ? Est-il temps d'en évaluer la fécondité ?
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