Résumé :
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"Je chante pour ne pas pleurer". Réflexions psychanalytiques sur le tango argentin - la musique comme espace de jeu pour la mélancolie, le traitement de la perte et la construction de l’identité dans le contexte migratoire.
Le point de départ de ce travail est la réception sensorielle de la musique du tango argentin et l'exploration de ses possibles effets. L'hypothèse est que cette musique déclenche des sentiments mélancoliques et ouvre en même temps un espace de jeu avec eux, comme une offre relationnelle qui soutient, réconforte et peut s'opposer à la perte. Après une brève présentation générale de la psychanalyse et de la musique, nous aborderons l'histoire de la naissance du tango et la prose des différentes chansons de tango qui l'accompagne. Suit une étude plus précise de la musique par rapport à l'hypothèse de départ posée. Trois caractéristiques principales confèrent au tango argentin son caractère et son identité : (1) le rythme caractéristique, (2) le jeu des dialogues et des contrastes et (3) la sonorité spécifique du tango. Le bandonéon, en particulier, joue un rôle central dans l'alternance entre la perte mélancolique et la relation d'objet qui soutient.
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