Résumé :
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Cet article relate l’expérience de terrain d’un psychologue clinicien auprès d’une association dédiée à l’accompagnement des mineurs non accompagnés (mna). À travers les rencontres cliniques avec K, A et B, trois jeunes pris en charge par l’association, l’auteur nous fait part de leurs souffrances psychiques et de leurs difficultés de subjectivation à l’égard d’expériences à fort potentiel traumatique. Regagner leur capacité de ressentir, de réfléchir, d’associer et d’exprimer ce type de vécu a été le défi de ces rencontres. L’utilisation de la propre capacité réflexive du psychologue a été discutée. Les notions de « neutralité » et « altérité » ont été abordées, et une hypothèse alternative sur le phénomène d’appauvrissement de la capacité de subjectivation a été proposée.
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