Type de document : | Article : texte imprimé |
Titre : | Entre psychopharmacologie et analyse existentielle, Roland Kuhn et la découverte de l’imipramine (2023) |
Auteurs : | / Saïd CHEBILI |
Dans : | L'information psychiatrique (vol. 99, n° 2, 2023) |
Article en page(s) : | pp. 117-122 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | KUHN, Roland ; Dépression ; Intuition ; Empathie ; Analyse existentielle |
Résumé : |
Roland Kuhn, élève de Binswanger, était psychiatre à l’asile de Münsterlingen en Suisse. Le laboratoire suisse Ciba-Geigy lui a donné la molécule G22355 dont la structure était proche de la chlorpromazine pour l’essayer chez les patients schizophrènes. Il a constaté l’aggravation des symptômes psychotiques.
Kuhn a mis en évidence l’effet antidépresseur de cette substance qu’il a ensuite désignée sous le nom d’imipramine qui était le chef de file des antidépresseurs tricycliques. Contrairement à ce qu’affirmaient ses détracteurs, Kuhn n’a pas découvert par hasard l’effet antidépresseur du G22355. En effet, il a délaissé les tests, les échelles d’évaluation et les études randomisées en double aveugle. Au contraire, il affirme qu’il a utilisé ses connaissances philosophiques, les ressources de l’analyse existentielle. Ainsi, il ne pose pas d’emblée un diagnostic, mais se montre attentif à l’existence entière du patient. Sa méthode, l’intuition phénoménologique, relève de la compréhension avec interpénétration avec l’être-au-monde du patient. Il a ainsi d’abord créé le diagnostic de dépression vitale sur laquelle il a pu constater l’effet antidépresseur de l’imipramine. Roland Kuhn a une approche globale des maladies psychiatriques tenant compte à la fois de l’abord pharmacologique et psychologique essentiellement phénoménologique. |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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20021760 | K05-6 | Revue | BSF Paris | ψ Réserve : Périodiques | Consultation sur place |