Résumé :
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L’enfance de César Franck a été marquée par la mortalité de sa fratrie, à commencer par celle de son frère aîné dont il porte les prénoms, et par la relation d’emprise exercée par son père tyrannique. Pulsions de vie et de mort, effacement de soi, interdit de briller, sourde culpabilité, soumission seront des notions soulevées par l’auteure soucieuse d’apporter un regard analytique adéquat à la vie mystérieuse de ce génie. Le mouvement œdipien parricide violent qui libérera César Franck de son tyran à 24 ans le sanctionnera aussi, car il abandonnera, au profit de l’orgue, le piano, pour lequel il cessera de composer de 1846 à 1885. Les dix dernières années de sa vie seront celles des chefs-d’œuvre qui modifieront la musique classique française. L’auteure pense aussi que le narcissisme des petites différences a œuvré contre lui, que la bande à Franck si influente qui l’entourait peut illustrer un lien de filiation réparé ou une fratrie reconstituée. Quant au mouvement cyclique caractéristique de l’écriture de l’artiste, il pourrait bien être une signature de son inconscient.
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