Résumé :
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Avec la « figure » de « l’infans dans l’adulte », Ferenczi crée la représentation d’un en-deçà de l’enfant freudien, de « l’enfant dans l’adulte » constitué en référence au complexe d’Œdipe, avec pour conséquence non seulement un remaniement de la position du psychanalyste, du cadre analytique et de l’activité représentative qui lui est liée, mais plus encore, une rupture avec la doctrine freudienne par la mise à l’écart du complexe d’Œdipe comme structurant universel du psychisme. On sait que sur cette rupture Freud ne cédera pas, et considérera ces derniers travaux comme le résultat de « sources émotionnelles immaîtrisables et invaincues », entraînant une régression névrotique dans l’évolution de Ferenczi. Mais force est de constater qu’avec l’extension contemporaine de la notion d’état-limite et celle des aménagements cliniques qu’elle tend à induire, le différend Freud-Ferenczi garde toujours son actualité.
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