Résumé :
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Il existe, chez Freud, diverses modalités d’articulation de la psychanalyse à la mythologie : interprétation des mythes par la psychanalyse, mais aussi, inversement, recours au mythe, comme dans le cas du président Schreber, dans l’intention de déchiffrer et de comprendre les formations de l’inconscient. Freud se fait aussi mythographe : en s’interrogeant, dans sa correspondance avec Einstein, sur sa nouvelle discipline, inquiet à l’idée de n’avoir édifié qu’une nouvelle mythologie, il est aussitôt capable d’offrir à la modernité un nouveau mythe, celui de la horde présentée dans Totem et tabou. Enfin, Freud utilise les mythes pour expliquer les thèses psychanalytiques complexes (c’est le cas du mythe d’Aristophane) et comme un paradigme méthodologique justifiant l’application générale de ses découvertes individuelles, et ce grâce à Œdipe ou, plus encore, à Hamlet.
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