Résumé :
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Cette étude ouvre de nouvelles perspectives de compréhension du voile chez les jeunes femmes « arabo-musulmanes » en se basant notamment sur une approche complexe de cet objet, tout en restant ancrée dans une épistémologie psychanalytique. Si le voile était une sorte de compromis entre le désir de plaire et l’interdit sexuel. Si le voile avait une fonction de pare-excitation, en protégeant l’adolescente de ses propres transformations corporelles et pulsionnelles. Si le voile intervenait dans le processus de socialisation en empêchant la chosification de l’adolescente et lui donnant la place d’un sujet. Si le voile permettait de lutter contre la pulsion scopique vécue comme agressive et effractante ? Le voile permettrait-il alors une nouvelle forme de séduction ? À l’aune de ces questionnements, nous posons l’hypothèse que le port du voile sert, entre autres, à lutter contre l’érogénéité de la pulsion scopique ainsi qu’à endiguer les angoisses masculines archaïques.
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