Résumé :
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À partir des propos de l’homme politique français Georges Clemenceau en visite en Argentine en 1910, nous faisons un parcours du long chemin de l’utopie de vouloir guérir la folie dans un espace donné. Un parcours plein de contradictions bien mises en évidence par ce que nous traitons comme un oxymore : « colonia/open door », comme l’on connaît l’asile argentin que visite Clemenceau. Car il rassemble au moins deux idées opposées (« polarités ») de ce que doit être cet espace. Ce travail nous conduit de la Belgique à la France, ensuite des îles britanniques à l’Allemagne pour enfin revenir en Argentine, tout au long d’une période qui va de la fin du Moyen Âge à la Seconde Guerre mondiale. Des surprenants renversements nous permettent d’imaginer, tel un aphorisme de l’historien de l’art Aby Warburg, que chaque époque a la polarité de l’utopie qu’elle mérite.
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