Résumé :
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"Suivant" fervent de la tragédie grecque alliée à la musique et à la danse, Jean Gillibert définit l'homme intérieur qui se révèle au "moment opportun" où intérieur et extérieur (l'impersonnel que Freud appellera inconscient) se rejoignent dans l'homme. Le théâtre a la tâche d'unir dionysisme (transe), apollinien (mesure), et socratisme (examen), contrairement à ce qu'affirme Nietzsche.
A notre époque où les incarnations religieuses perdent leur valeur et où prolifèrent les exterminations, que devient le théâtre ? Comment lui rendre pouvoir de révélation ? Le travail d'incarnation de l'acteur, inspiré par le metteur en scène, doit unir transe et lucidité pour communier avec un public qui lui aussi joue et risque sa vie. C'est la tradition cachée qui, par la passion du beau, joint acteur et public dans une initiation d'où surgit l'inconnu.
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