Résumé :
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Puisque la médiation se trouve au cœur de la dynamique adolescente, l’art-thérapie apparaît comme un moyen privilégié de prise en charge de l’adolescent, notamment lors de séances groupales. Des séances de médiation peuvent revêtir la fonction de rites de passage, permettant à la fois le développement social et l’émergence d’une personnalité en train de se construire. Le moratoire identitaire lié à cet âge apparaît souvent comme une période dont il est difficile de sortir sans aide, tout comme il est compliqué d’accéder à la réalisation identitaire. Ainsi, alors que la quête identitaire malmène les psychés de ces jeunes, l’art-thérapie se place dans une position étayante dans les changements biologiques, cognitifs et sociaux. Le thérapeute se doit de comprendre la souffrance lorsqu’elle s’exprime, en particulier dans les créations artistiques, et de permettre l’établissement d’une bonne alliance thérapeutique, en respectant le code mis en œuvre par l’adolescent. C’est pour cela que l’art-thérapie apporte toute sa contribution, en complément du langage, dans sa dimension communicative, dans son aide à l’élaboration psychique, dans son soutien à l’imagination et à l’autonomie. Elle se présente également comme lien entre le monde interne et la réalité extérieure, et offre la possibilité de permettre une écriture de soi, une trace dans le groupe de soin, mais aussi une trace de son passage de l’enfance à l’âge adulte.
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