Résumé :
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Aditi, 18 ans, est hospitalisée à temps complet en service de psychiatrie pour troubles des conduites alimentaires. Notre rencontre se fait dans le cadre d’une thérapie psychomotrice. Ce soin, corrélé aux suivis psychologiques, psychiatriques, infirmiers et diététiques a permis à cette jeune femme d’extérioriser ses émotions et d’accepter un avenir qui l’effrayait. Cet article retrace certaines étapes de régression utiles à Aditi pour s’autoriser des comportements qu’elle considérait comme honteux et ainsi accepter sa majorité et son rôle de femme de façon singulière, loin des injonctions sociétales paralysantes. L’alliance thérapeutique co-créée s’inscrit dans la psychiatrie transférentielle où le soin ne s’entend pas seulement comme l’application d’une technique mais où il s’élabore autour d’une adaptation conjointe et une compréhension des besoins non verbalisés.
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