Résumé :
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En France, les modifications récentes de la loi de bioéthique, en autorisant la procréation médicalement assistée pour les couples lesbiens, porte sur le devant de la scène la nécessité de faire le point sur ce que nous savons de ces configurations familiales. Or, il existe des travaux assez nombreux en sciences humaines sur ce qu’il est convenu d’appeler l’homoparentalité. L’approche psychanalytique elle-même, après un certain retard, a su produire des articles à caractère scientifique dépassant les préjugés de départ. L’auteur propose ici de revenir sur certains de ses travaux à propos des familles lesboparentales. À partir de données cliniques, il met en évidence comment une approche psychanalytique de la « place » du donneur anonyme permet de mettre en évidence la part prise par le sexuel dans l’interfantasmatisation au sein de ces familles. Il dégage ainsi comment se construit une scène primitive incluant le donneur sur fond de confrontation à la différence des sexes et de mobilisation de la bisexualité psychique.
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