Résumé :
|
Adopter un enfant entraîne inévitablement une ou plusieurs ruptures très précoces des relations de l’enfant avec ses objets d’attachement primaires (mère biologique, puéricultrices de crèche, mère nourricière). Ces ruptures favorisent des mécanismes de clivage des imagos maternelles que le psychothérapeute doit prendre en compte dans le transfert et ne pas rejeter sur la réalité historique de l’enfant. C’est la réalité psychique qu’il s’agit de traiter et non la réalité historique. Parallèlement, l’adoption suscite des fantasmes, parfois violents, chez les parents adoptifs, souvent atteints de stérilité, parfois coupables d’un sentiment de vol d’enfant. Il est indispensable d’accompagner les parents adoptifs tout au long de la psychothérapie de l’enfant pour que ces fantasmes ne soient pas la source prétexte d’une rupture prématurée de la thérapie.
|