Résumé :
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Qu’est-ce que survivre, si ce n’est pas sousvivre ? Avec Jacques Derrida, nous penserons la survie comme excès de vie résistant à l’anéantissement, et c’est avec les mots du philosophe que nous nous approcherons du clinicien travaillant à la survie de ses patients - travaillant, donc, avec celle et celui qui, ayant été confrontés à la mort, auront survécu et feront, peut-être, de leur survie un excès de vie résistant à l’anéantissement. Le survivant est un témoin de la mort, mais pour qu’elle ne l’anéantisse pas, encore faut-il qu’un témoin témoigne pour le survivant. Ce témoin peut être le clinicien. Et pour mieux décrire comme le clinicien peut œuvrer comme témoin pour le survivant, c’est vers Emmanuel Levinas que nous nous tournerons, comprenant alors que celle et celui qui se laissent hanter par la survie de l’autre ont pour responsabilité de témoigner pour que le survivant résiste à l’anéantissement.
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