Résumé :
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Maladie de l’homme mûr, souvent de bon pronostic mais dont les traitements sont délétères pour la qualité de l’érection, le cancer de la prostate mobilise à la fois angoisse de mort et angoisse de castration. Dans la recherche que nous avons menée auprès de 20 patients, la plupart ont campé, tant lors des entretiens que lors de la passation des épreuves projectives, sur une position phallique donnant à voir le rapport ostensiblement viril qu’ils entretenaient avec le corps et la maladie, condensant défenses hypomanes et narcissiques et contre-investissant une décompensation dépressive qui serait peut-être alors pire que tout car « anti-virile ». Les tests projectifs permettent de saisir la volonté de brider l’homme pulsionnel en soi, que nous avons compris comme une façon de cacher ce qui pourrait trahir une mort narcissique virile, à savoir ne plus se sentir exister en tant qu’homme dans le regard de l’autre.
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