Resumen:
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En 2003, à Nantes, lors d’un colloque international consacré à la vie et l’œuvre de P. Abélard, de nombreux auteurs soulignent un changement dans l’interprétation des lettres des deux « amants immortels ». Des lettres d’amour, certes, mais qui revêtent aussi une dimension éthique. C’est là le ressort de la dernière lettre d’Héloïse dans la demande de reconnaissance de « l’infirmité » du féminin et l’établissement de règles de vie propre à cette condition. Dans l’écriture, Héloïse témoigne d’un impossible à dire – son être en manque –, une inconsistance dont elle se fait le martyr. Dans le déplacement de la lettre, dans ce dialogue in abstentia, Héloïse, figure de la passion amoureuse, advient comme « vraie veuve ».
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