Résumé :
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Peut-on songer à une esthétique freudienne ? Si nous nous référons aux textes où Freud évoque ouvertement l’art, il s’agirait d’une esthétique dont le caractère conservateur contraste dramatiquement avec le caractère subversif de sa découverte de l’inconscient. Avec un Freud divisé entre le victorien et le subversif, nous proposons l’hypothèse d’une autre esthétique freudienne possible, à condition de ne pas utiliser les textes où son objet d’étude est l’art, mais le mot d’esprit. Ainsi, nous verrons comment la question du sens dans le non-sens est présente autant dans ses textes sur l’art que dans son analyse du Witz. Néanmoins, nous constatons que le Freud de l’art semble plus enclin au sens, tandis que celui du trait d’esprit, non sans difficulté, trouve le moyen d’aller au-delà du sens. Ceci, grâce à une notion présente autant dans « Le poète et l’activité de fantaisie » que dans « Le trait d’esprit… » : le jeu de l’enfant.
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