Résumé :
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Désirer un enfant, faire un enfant, le porter, le faire exister dans son corps procèdent à l’évidence comme tout désir de la libido et rendent concret l’ancrage corporel de la pulsion. L’autoconservation, la prolongation de l’espèce, l’amour du moi et l’amour de l’objet, subsumées sous les pulsions de vie, peuvent s’appliquer aux multiples aspects du désir d’enfant. Le désir d’enfant semble pencher plutôt du côté pulsionnel tout en conservant la vicariance de la fonction vitale de la reproduction du côté de l’autoconservation pour préserver le moi. Leurs influences respectives sont discutées avec deux cas cliniques, l’un d’une femme infertile demandant un travail analytique et l’autre d’une patiente enceinte en cours d’analyse, aux prises avec des effets de transfert. Un exemple littéraire illustre les effets de l’autoconservation et des pulsions sexuelles sur le désir d’enfant pour conjurer la mort dans une situation de guerre.
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