Résumé :
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Le XXIe siècle sera-t-il celui de la « destruction » totale de la terre et du vivant, la globalisation de la mort et la mondialisation de l’anéantissement ? Il convient de se poser la question au moment où, comme l’écrivait déjà Albert Camus, nous vivons dans « un monde où le meurtre est légitime et où la vie humaine est considérée comme futile. Voilà le premier problème politique d’aujourd’hui ». Le XXIe siècle a émergé sur fond de terrorisme. Il s’est poursuivi par des actes terroristes, sectaires, religieux, politiques, aussi aveugles que stupides. Au moment où ce texte parait dans Cliniques Méditerranéennes, ce sont les États eux-mêmes qui s’abandonnent au cœur de l’Europe à des guerres dont le caractère terroriste fait d’autant moins de doute qu’ils l’ont préalablement rôdé au Moyen-Orient. Nous croyons célébrer la victoire contre le nazisme, alors même qu’à notre insu nous sommes en train d’en rappeler les horreurs. Preuve sans nul doute que nous n’avons pas su suffisamment repenser le passé pour reprendre le titre d’un article de Theodor Adorno « Que signifie repenser le passé ? » dans lequel il considère la psychanalyse plus que jamais nécessaire et indispensable pour analyser la manipulation rationnelle de l’irrationnel que pratiquent tous les totalitarismes.
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