Type de document : | Article : texte imprimé |
Titre : | Ce qui compte ne peut être compté (Incompatible comptabilité) (2022) |
Auteurs : | / Bernard VANDERMERSCH |
Dans : | Essaim (n° 49, 2022) |
Article en page(s) : | pp. 37-47 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Nombre ; Conte ; LACAN, Jacques |
Résumé : |
Les humains comptent, se comptent et se racontent. « Compter » et « conter » ont d’ailleurs la même étymologie computare. Car nombre et signifiant ont même origine dans ce que Lacan appelle « trait unaire ». C’est à ce trait commun qu’on doit que les comptes ne sont jamais « vraiment » apurés et que les contes n’ont pas de « vraie » fin. Car ce qui compte pour le conteur ou le calculateur fait défaut : c’est la cause même de qui agit dans le sujet.
Faute de se dire, cette cause peut-elle au moins être chiffrée ? Elle apparaît dans la cure, au moins chez le névrosé, comme l’étant déjà dans un système littéral. Mais il ne s’agit pas de nombres à proprement parler. Si des chiffres apparaissent dans la cure, c’est plutôt comme lettre ou signifiant. La névrose obsessionnelle suggère par ses symptômes que c’est dans le secret de la structure qu’on trouvera des nombres qui la spécifient. Ce sont « des nombres de » quelques traits discriminants. Quant aux nombres définis circulairement par les mathématiciens comme « éléments d’un ensemble de… nombres », ils dessinent à leurs yeux de superbes architectures célestes. Ce sont peut-être des êtres de rêve, mais leur naissance a bien souvent coûté cher à leur créateur. Chose étrange, si peu intuitifs qu’ils paraissent, ils finissent souvent par descendre sur terre pour permettre la fabrication d’objets brillants substituables à l’obscur objet du désir, occasion de nouvelles addictions sans rêve. |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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20021558 | K04-3 | Revue | BSF Paris | ψ Réserve : Périodiques | Consultation sur place |