Résumé :
|
Depuis la naissance du christianisme, l’Occident s’est organisé autour d’un principe fondateur, celui de produire un maximum d’humains pour coloniser la planète. L’hétérosexualité devient alors l’unique orientation sexuelle, et la pénétration pénis/vagin représente la seule pratique moralement acceptable. Pour contraindre les populations à ces mœurs, les programmes politico-religieux se sont évertués à effrayer leurs populations en brandissant notamment les menaces de l’enfer ou de la maladie, selon les croyances du moment. Mais ces peurs ne visent pas de la même manière les hommes et les femmes : les premiers sont surtout diabolisés si leurs désirs sont homosexuels et les secondes le sont simplement si elles aiment trop le sexe, ce qui ferait d’elles des nymphomanes. Les hommes sont donc contraints de n’avoir des relations charnelles qu’avec des femmes, et les femmes sont invitées à s’y soumettre sans trop aimer ça. Voilà comment tout rapport sexuel est susceptible de conduire à la procréation. Autrement dit, l’hétérosexualité occidentale se fonde autant sur l’homophobie masculine et sur la nymphophobie, que sur l’attirance entre deux personnes de sexes différents. Notre réflexion éclaire ainsi sous un jour nouveau la façon dont les peurs propres à chaque genre organisent inconsciemment les sexualités.
|