Résumé :
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Cet article, qui débute par un éclairage psychosocial, propose de comprendre la question du blasphème à partir des mécanismes et de la fantasmatique propres au vécu traumatique originaire, puisque, selon Freud, le désaide constitue le socle sur lesquels la croyance religieuse s’édifie. Il met en évidence la force du mécanisme d’idéalisation, qui érige le totem et fait taire le vacarme du conflit par l’écrasante chape du tabou. Il démontre alors qu’attaquer le totem et démystifier le tabou fait planer sur le self une menace de dissémination qui n’est pas sans évoquer la notion de « meurtre d’âme » chère à Schreber.
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