Résumé :
|
Après m’être expliquée sur le caractère ambigu de mon titre, je me suis attachée à en analyser le sens à travers des exemples cliniques (séances en psychothérapie et récits publiés). Dans une première série d’observations, le charme qui agit est celui de deux fragilités qui se rencontrent. Il s’agit d’une sorte de fascination qui s’inscrit dans une identification projective de celui qu’on pourrait assimiler au prédateur. Fantasmes archaïques, fusion, confusion, pulsion de vie et angoisse de mort, toute puissance et impuissance. La question se pose du devenir éventuel de ces personnalités qui risquent ou non de devenir des prédateurs accidentels ou des prédateurs/prédateurs. A la lumière du conte du Petit Chaperon Rouge et du Loup Prédateur j’ai étudié trois témoignages publiés de fillettes ou jeunes filles soumises à l’emprise d’un prédateur/prédateur (abus sexuels et spirituels). Je fais l’hypothèse qu’il s’agit de la rencontre de deux faux-self, ce qui, une fois encore, s’inscrit au temps de l’archaïque, l’effet de charme étant celui-là même de l’emprise.
|