Résumé :
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De l’enthousiasme soulevé par les grandes découvertes archéologiques de son siècle jusqu’à l’épreuve constituée par l’invasion de la barbarie, la trace mnésique demeure une pierre angulaire du bâti psychanalytique. Marquage invisible qui ne se fait connaître qu’à travers ses réactualisations au présent du transfert dans la cure ou par son pouvoir d’engendrer les répétitions meurtrières dans l’histoire, elle est régulièrement l’objet de virulentes critiques dans les procès en métaphysique de la psychanalyse, alors que dans le même temps la notion interroge sans répit le statut de l’événement matériel, la pertinence de la diachronie et la cohérence d’arrangements interprétatifs secondarisés.
Comment concevoir sans elle le retour du même sous l’aspect d’une forme absolument autre ? Comment se passer de l’économie de la décharge, elle-même directement articulée à la conception énergétique de l’empreinte mnésique de la satisfaction ? Comment travailler sans les preuves de sa matérialité sans pour autant succomber au relativisme ?
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