Résumé :
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L’intérêt de Jean Laplanche pour la psychose remonte au moins au début des années 1960, c’est-à-dire à la période de sa coopération avec Lacan. À mesure que la pensée de Laplanche évoluait vers la théorie de la séduction généralisée, qui a été sa réalisation théorique la plus significative, la conceptualisation de l’étiologie et de la symptomatologie de la psychose devenait de plus en plus complexe. L’article vise à présenter des éléments clés de la théorie laplanchienne de la psychose, tels que le rôle de la réalité sexuelle et du moi-instance, le concept d’intromission et d’implantation, et enfin le concept de l’échec radical de traduction. La dernière partie de l’article est consacrée à la possibilité d’un traitement psychanalytique, ou d’ordre psychanalytique, de la psychose. Puis est présenté un modèle topographique modifié proposé par Laplanche. Sa « théorie unifiée de l’appareil de l’âme » – suivant ce que Laplanche appelle sa topographie – est une tentative de réconciliation de la théorie de la psychose avec le modèle général de l’appareil psychique.
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