Résumé :
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La jouissance, pressentie par Freud dans un au-delà du principe de plaisir, inséparable des effets originaires dont elle anime le corps et des marques qu’elle y laisse, relève d’une cause perdue mais toujours agissante, et cela au sein même des articulations logiques du discours du sujet. Aussi bien, le corps reste-t-il nécessairement présent dans le discours du sujet sous la référence d’un Je symbolique qui ne fait qu’assumer, sous la forme du semblant, la coupure d’avec cette jouissance originelle dont il procède.
La règle analytique, qui demande au psychanalyste de se départir de toute critique envers le dire du patient et de conserver à l’égard de ce dernier une même attention « en égal suspens », ne peut s’appliquer qu’en présence des corps à leur place respective dès lors que les quatre objets d’ancrage de la jouissance s’inscrivent et témoignent de la structure psychique d’un sujet. Nous tenterons d’élaborer plus avant le rôle de cette « présence » nécessaire des corps dans la dynamique de la cure et les possibles revers de celle-ci lorsqu’elle y fait défaut.
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