Résumé :
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Parmi les effets sur le corps du virus nommé SARS-Cov-2 rendu responsable de la pandémie dite de la Covid-19, on relève des manifestations dites psychosomatiques. Il semble qu’elles ne soient pas dues seulement à l’atteinte du corps par le virus : on ne peut exclure le rôle effectif des discours publics et privés tenus sur le virus, discours qui accompagnent les mesures anti-contamination.
Ces discours sanitaro-sécuritaires doublant les traitements du virus responsable de la pandémie ont constitué pour les psychanalystes un moment de vérité et mis en lumière l’importance du surmoi qui exerce sa fonction très précocement, avant le stade du miroir fondateur du narcissisme, et représente une incorporation du signifiant dans le corps. Le surmoi est un principe de jouissance qui conduit à considérer la consistance de celui-ci comme nouage d’un corps symbolique, d’un corps imaginaire, d’un corps réel, et à considérer le symptôme comme « événement de corps ». Prenant l’exemple des symptômes dits psychosomatiques il y a lieu de recenser les traits discriminants de « la jouissance spécifique » qu’ils incluent et qui témoignent d’une jouissance spécifique de ce symptôme, manifestant un réel sans fissure du corps réel. Le signifiant y est raccordé à la lettre topologique venant d’ailleurs que du signifiant.
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