Résumé :
|
La métaphore du burn-out s’est imposée dans le discours médico-social : notion produite par la psychologie sociale, avec la bénédiction d’une certaine psychanalyse (Freudenberger) dans les années 7, elle s’est popularisée jusqu’à entrer dans le vocabulaire du vécu social. Elle dit l’implosion du sujet sous l’effet du « surmenage » et du stress et dès lors fait ritournelle. Signe du malaise de la culture, la notion exige d’être déconstruite au moyen d’une explicitation métapsychologique et clinique. Originairement pathologie du bénévolat, montrant de jeunes psychothérapeutes « carbonisés » par leur désir salvateur, elle met sur la piste de l’épuisement par la demande de l’Autre. Elle atteste ensuite la version mortifère d’un surmoi mortifère sinistré par son propre pousse-à-l’idéal qui va jusqu’à la promotion pathogène, voire à l’auto-destruction professionnelle.
|