Résumé :
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L’article rend compte d’un dispositif de la « clinique de la multiplicité » mis à la disposition notamment de familles dont la construction identitaire et le lien parent-enfant ont été mis à mal par un contexte de migration forcée. À travers l’exemple de la rencontre clinique d’une mère et de deux adolescents khmers dont l’histoire, marquée par le génocide de l’Angkar, a voulu effacer le noyau identitaire – constitué de tous les éléments de transmission qui font ce que l’on est –, l’auteure montre qu’un « travail de migration » est nécessaire pour permettre à chacun, adolescents et parents, de passer d’un état d’être à un autre et de se reconnaître héritiers des différents mondes dont ils sont issus. La co-construction d’un récit fondateur permettra la restauration psychique en passant par la redéfinition symbolique de leur acte de naissance, sorte de mythe pourvoyeur de sens de leur existence.
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