Résumé :
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Selon Julien Gracq, les Mémoires d’outre-tombe de Chateaubriand se résumeraient en un « cri » proféré par le grand paon, depuis un parc isolé et hyémal. Cette métaphore saisissante a le mérite, en particulier, de souligner que l’écriture obsessionnelle de ce texte cerne le point nodal et traumatique de l’auteur. Or nous y découvrons la relation singulière de Chateaubriand à sa sœur Lucile. Comment Chateaubriand, espèce d’enfant unique d’une grande famille aristocratique, a-t-il trouvé son baptême d’écrivain dans le lien à sa sœur mélancolique, pour le légitimer au-delà du couple parental ?
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