Résumé :
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Le texte propose un panorama du mouvement de la cure psychanalytique en le comparant à la construction de l’œuvre d’art, l’art qui occupe un secteur intermédiaire entre la réalité effective et la réalité psychique. C’est le transfert qui vient occuper cette place dans la cure. La première partie de l’analyse vise à consolider le développement de « l’autre scène » par l’expérience progressive des trois aspects de la réalité psychique : comme réalité de pensée, comme inconscient, comme structure de l’appareil psychique. Ces aspects se développent dans le transfert à travers le prisme de certaines formations transférentielles qui apparaissent dans la phase médiane, comme le rêve de séance et le symptôme de transfert. Ces deux formations sont comme des concrétions du secteur intermédiaire, posées comme indices de l’approfondissement de l’analyse. Bien que ces formations aient été identifiées depuis longtemps, elles sont discutées en regard des méconnaissances dont elles ont fait l’objet, notamment dans l’appréciation des éléments de réalité dans la figuration onirique et dans l’agir comme investissement du cadre analytique. La névrose de transfert, comme néo-réalité, est comparée dans une métaphore géométrique à une trisection de l’angle, celle du fonctionnement de la psyché naviguant entre réalité effective et réalité psychique, un peu à la manière de la place de l’art dans la vie ; l’art étant abouché à ces deux réalités.
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