Résumé :
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Avec La Terre et les rêveries de la volonté, Bachelard se rapproche de Jung. Le livre atteste qu’il n’a pas qu’une mais plusieurs méthodes, ce qu’on appellera la “nouvelle critique” s’en inspirera. Ce volume s’ouvre sur l’opposition du dur et du mou : “la dialectique de l’énergétisme imaginaire, le monde résistant”, qui engendre quatre chapitres ; deux consacrés aux matières dures, à leur travail et aux images qu’elles suscitent : “La volonté incisive et les matières dures.” Le caractère agressif des outils et les métaphores de la dureté ; et les matières molles qu’on peut pétrir : la pâte qui en est l’exemple optimal, la boue et ses implications symboliques et morales. Un sixième chapitre rassemble en une synthèse ces deux pôles opposés : le lyrisme dynamique du forgeron, lequel travaille le dur devenu momentanément mou. La deuxième partie du livre traite des images terrestres vis-à-vis desquelles l’être garde ses distances : Le Rocher, quand il ne se livre pas à la rêverie pétrifiante qui se fige et durcit, quand il ne découvre pas dans le métal, dans le minerai, une vie propre, celle que l’alchimie projetait d’utiliser. Les cristaux ouvrent une correspondance avec le ciel ; ce sont des étoiles terrestres, des cristaux de neige enfouis ; la perle est goutte de rosée ; le summum de la valorisation est atteint par la pierre précieuse, véritable “monstruosité psychologique”.
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