Résumé :
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À l’heure de la crise écologique actuelle et de la menace qu’elle fait peser sur l’ensemble de la planète, les considérations freudiennes sur la nature ont-elles encore une portée ? Oui, si l’on considère qu’elles accompagnent la révolution épistémologique qu’engage Freud concernant le rapport de l’homme à la culture. Parce qu’il considère la nature comme une altérité dangereuse, Freud retrace le chemin qui mène l’homme à l’humaniser, via la religion, pour l’apprivoiser et la domestiquer. Ne peut-on pas, en reparcourant le chemin à l’envers, considérer que c’est ce mouvement même d’objectalisation qui, amenant la perception d’une extrême dangerosité de la nature, a conduit à l’exploitation vengeresse qui aujourd’hui menace son intégrité ?
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