Résumé :
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À partir de plusieurs situations tirées de son expérience en protection de l’enfance, particulièrement en placement familial, l’auteure aborde, à partir des lieux quittés, ceux des maisons inhospitalières de familles en souffrance, mais aussi en évoquant les lieux alternatifs proposés, les maisons des familles d’accueil et les lieux de rencontres médiatisées, les différentes formes de l’emprise sur ces enfants déplacés et les tentatives pour y échapper.
Emprise toujours active de la maltraitance et des abus, emprise des figures parentales parfois terrifiantes, ou absentes, disparues. Mais aussi emprise des services et des professionnels qui, pensant bien faire, cherchent le plus souvent à évacuer, sans respect ni ménagement, les souvenirs des lieux du passé et de l’enfance de ces enfants placés. Évitement du retour sur les lieux que l’enfant a connus, mise à distance des parents mais aussi parfois des frères et sœurs, le placement lui-même peut devenir un lieu d’emprise pour l’enfant, sans le délivrer pour autant de l’emprise initiale de ses premières relations d’attachement, si souffrantes soient-elles.
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