Résumé :
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Commençant avec des fragments de L’Odyssée, l’auteur porte l’accent sur le fait que, chez Homère, le nostimon imar (délicieux jour du retour) l’emporte sur l’« algie » du nostos (retour). Constatant le rétrécissement que le terme, médicalement fabriqué, de nostalgie a produit sur le nostimon imar, l’auteur approfondit ce désir de retrouvailles du moi avec les origines de ses désirs plus qu’avec l’objet perdu, alors que cette « berceuse du moi » commence avec l’autoérotisme du bébé. Une place est faite, par la suite, à l’« algie » (douleur) non pas dans la nostalgie, mais dans la constitution du « berceau du moi », qui serait le moi-corps. La notion du « chez soi », but du nostos, est questionnée vers la fin du texte ; ce « chez soi » ne serait pas spatial ni sémiotique (langue maternelle, etc.), mais il ferait partie du mouvement propre du devenir du moi dans la reprise de la réalisation de ses idéaux, de ses désirs et de ses sublimations.
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