Résumé :
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L’article propose d’explorer le surgissement de l’espérance comme une potentialité contenue dans la confiance établie précocement entre le bébé et son environnement. L’espérance émergerait comme un destin possible et un au-delà de cette confiance, supposant que les processus primaires de symbolisation puissent être mobilisables, dans le transfert notamment. Le vécu de confiance primaire serait caractérisé par la création de moments présents issus d’une dynamique particulière de même et double avec l’objet. C’est depuis ce socle que va s’ouvrir l’horizon temporel que représente l’espérance. Les revécus traumatiques dans la cure, interrogés ici à partir du cas clinique d’une patiente en exil, peuvent amener une retraversée de la trahison de la confiance primaire permettant de faire surgir, au sein même de ce processus de désillusion, un mouvement psychique vers l’altérité de l’espérance.
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