Resumen:
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Poursuivre l'infini : le destin de la psychanalyse dépend du pluralisme clinique.
Partie prenante d'un effort politique et académique pour amener le projet psychanalytique vers une plus grande cohésion, l'auteur de cet article propose une méthode standard axée sur un pluralisme clinique, structuré et éclectique, selon une formulation empruntée à la physique. Elle ou (il) utilise des arguments psychanalytiques et philosophiques, ainsi que des observations tirées des idiosyncrasies personnelles de patients, pour parvenir à la conclusion qu'il est impossible de donner corps à une métapsychologie unique et globale. Autrement dit, et en dépit de leurs efforts soutenus, les théoriciens de la psychanalyse, y compris Freud (1895/1991), Rangell (1975/2006), Greenberg et Mitchell (1983), Wallerstein (1988, 1990, 2002, 2005, 2013) et d'autres encore, n'ont pas réussi à créer des modèles permettant de rendre compte des variables dont l'interaction dynamique donne vie à la subjectivité humaine. Leurs luttes pour construire une passerelle entre les théories du psychisme et la méthode ont également échoué. Par conséquent, selon l'auteur, le destin ultime de la psychanalyse clinique réside dans l'organisation de ce que Wallerstein (2005) nommait le « terrain d'entente » (p. 626), en une méthodologie invitant les praticiens de la psychanalyse à extraire de la mine de l'opus psychanalytique la « pléthore de ses métaphores théoriques » (Wallerstein, 2013, p.36), « fictions totalitaires » (Greenberg, 2015, p.17), « contrevérités utiles » (Lament, 2020, p.196) ou encore « dialectes régionaux » (Fulgencio, 2020, p.15). L'application cohérente d'une métapsychologie plurielle et son utilisation pour guider les processus cliniques plutôt qu'une cartographie du psychisme, offre une unité des plus nécessaire à la branche clinique de la psychanalyse.
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