Résumé :
|
Le traumatisme psychique massif causé par la persécution génocidaire laisse une empreinte indélébile sur le psychisme. Les effets varient, cependant, en fonction de nombreux facteurs tels que l’âge lors de la survenue du traumatisme, la nature du traumatisme, sa durée, les vécus d’après la libération, etc. Comme ces effets persistent durant toute l’existence, cette présentation va se concentrer sur la fin du cycle de vie lorsque les survivants, comme tout un chacun, sont confrontés à la perspective de l’infirmité, de la maladie, de la dépendance, de la perte des êtres aimés, de la détresse et finalement de la mort. On peut observer l’émergence, la ré-émergence, l’intensification, la transformation du souvenir et des symptômes liés à l’Holocauste pendant que le sable du sablier de la vie finit de s’écouler. Ce phénomène semble en continuité avec ce qu’on appelle « la confession sur le lit de mort », et « le phénomène du pas-de-porte » à la fin d’une séance de thérapie. Selon que le traumatisme de l’Holocauste est intégré ou, à l’opposé, éliminé par répression ou dissociation, cela exerce également « un effet sablier ». Des résultats seront présentés à partir de la situation clinique, d’un projet d’interview semi-structuré avec des enfants survivants, des témoignages de survivants, des récits provenant de la littérature et de relations personnelles.
|