Résumé :
|
L’auteure aborde les divers itinéraires de la sexualité et du genre qui remettent en question la théorie et la pratique psychanalytiques. Elle utilise les concepts de la polyphonie et du dialogisme de Bakhtine comme moyen d’aborder ces présentations [2]. Cet article suggère que certaines présentations concernent le domaine du désir alors que d’autres concernent le domaine de l’identité/identification de genre, bien que ces domaines se recoupent. L’auteure insiste sur la nécessité d’éviter des explications universelles et sur l’importance de penser à la fois les homosexualités et les transsexualités au pluriel, de même que de se décentrer de l’équivalence homosexualité-perversion. S’appuyant sur les débats allant de Freud jusqu’aux controverses contemporaines, l’auteure attire l’attention sur certains points à repenser, tels que le recours à la notion de sujet, les catégories idéales [3] du féminin et du masculin, les limites du complexe d’Œdipe, et la parentalité dans les familles non conventionnelles en raison du choix sexuel ou de genre, entre autres. Elle propose de différencier d’un côté les débats sur les théories, qui sont généralement basés sur des logiques dichotomiques et, de l’autre, les débats sur les paradigmes qui impliquent, eux, des logiques post-binaires et des façons de penser les multiplicités et les intersections. Cet article préconise d’intégrer ces débats dans les discussions sur cette thématique.
|